Les chefs d’État africains convergent à Durban à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Foire commerciale intra-africaine 2021

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Durban, 16 novembre 2021 – La Foire commerciale intra-africaine (IATF2021) a démarré en trombe le 15 novembre. Placée sous le thème « Construire des ponts pour une ZLECAf réussie », la foire a attiré des milliers de visiteurs au Centre international de congrès de Durban lors de sa journée d’ouverture.

 

Dans une formidable démonstration du soutien des dirigeants panafricains à la Foire commerciale intra-africaine, illustrant son importance et son impact bénéfique sur la croissance spectaculaire du commerce et des investissements en Afrique, sept chefs d’État africains se sont exprimés lors de la cérémonie d’ouverture : S.E. Cyril Ramaphosa, (Afrique du Sud), S.E. Muhammadu Buhari, (Nigeria), S.E. l’ancien Président Olusegun Obasanjo, Président du Conseil consultatif de l’IATF, S.E. Hakainde Hichilema, (Zambie),S.E. Lazarus Chakwera, (Malawi) et S.E. Emmerson Mnangagwa (Zimbabwe). S.E. Hussein Mwinyi représentant S.E. Samia Suluhu Hassan, (Tanzanie) et Edouard Ngirente, (Premier Ministre du Rwanda) représentant S.E. Paul Kagame ont pris part à l’événement.

 

S.E. Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud, a déclaré dans son discours d’ouverture que l’Afrique du Sud est prête à travailler avec d’autres pays africains pour favoriser des relations commerciales plus équilibrées, plus équitables et plus justes au profit du continent. « Cette foire commerciale a pour but de bâtir des ponts. Il s’agit de relier les pays. Il s’agit aussi de relier les gens. Aujourd’hui, l’Afrique prend des mesures concrètes pour écrire sa propre histoire économique et cette foire commerciale intra-africaine fait partie de cette histoire. L’Afrique ouvre de nouveaux champs d’opportunités », a-t-il affirmé. Le Président Ramaphosa souhaite également, voir davantage de labels « made in Africa » ; car « c’est essentiel si nous voulons changer les relations commerciales déséquilibrées qui existent entre les pays africains et le reste du monde ». Nous ne pouvons plus supporter une situation où l’Afrique exporte des matières premières et importe des produits finis à partir de ces mêmes matières premières. En privilégiant le commerce en Afrique, nous renforçons notre propre base industrielle et produisons des biens pour nous-mêmes et pour les autres ».

 

S.E. Muhammadu Buhari, Président de la République fédérale du Nigéria, a déclaré : « Cette journée est un grand jour pour l’Afrique, au moment où nous entamons notre voyage collaboratif vers une prospérité économique collective. Nous ne pouvons pas atteindre cet objectif par de simples paroles. La mise en œuvre, le parcours difficile et les défis sont surmontables si les secteurs public et privé collaborent. Du côté du secteur public, les gouvernements doivent soutenir les entrepreneurs locaux pour qu’ils puissent changer d’échelle, et donc améliorer la productivité ». Il a ajouté que « la Zone de libre-échange continentale africaine doit déployer les efforts nécessaires pour que l’Afrique soit un marché où aucun pays n’est laissé pour compte ; nous devons veiller à créer des emplois et à accroître les revenus de toutes les parties ».

 

Le Professeur Benedict Oramah, Président d’Afreximbank, promotrice de l’événement, a souligné, dans son discours d’ouverture, que l’IATF2021 est une démonstration de l’Afrique défiant les nuages sombres causés par la pandémie de la Covid-19. Il a ajouté que, selon les mots du Président fondateur du Ghana, Kwame Nkrumah, la convergence des Africains pour tracer l’avenir du continent en matière de commerce et d’investissement s’écarte de l’intention des colonialistes de morceler le continent selon des frontières physiques s’étendant sur 87 000 km, non pas au profit des Africains, mais dans leur propre intérêt. Le Professeur Oramah a fait remarquer que « la stimulation des économies ne concerne pas le commerce, mais la création d’emplois et la reprise économique globale accompagnées d’un soutien politique. Elle offre une solution globale – ce n’est pas seulement une foire commerciale ».

 

S.E. Lazarus Chakwera, Président de la République du Malawi, a déclaré : « Pour que le commerce intra-africain devienne une réalité, nous devons rendre nos procédures frontalières intra-africaines, nos infrastructures de transport intra-africaines, nos lignes de bus et d’avion intra-africaines, la distribution d’électricité intra-africaine, notre connectivité à la fibre et au haut débit intra-africaine, nos investissements intra-africains, notre industrialisation et notre urbanisation intra-africaines et nos magasins intra-africains. L’Afrique ne peut pas être une zone de libre-échange tant que nous, États membres, n’aurons pas supprimé les obstacles qui empêchent les Africains de commercer en toute liberté ».

 

S.E. Sihle Zikalala, Gouverneur de la province hôte, le KwaZulu-Natal, a, dans son discours de bienvenue, fait remarquer : « Chers compatriotes africains, la croissance de tout pays africain est étroitement liée au développement des autres pays. En plus d’être imbriquée, elle est indissociable de celle des pays restants. Les pays africains doivent cesser de penser qu’ils vont survivre avec les miettes du colonialisme et tenter de se définir individuellement aux dépens des autres. Le KwaZulu-Natal est enthousiasmé à l’idée d’accueillir cette foire commerciale historique ; car nous pensons que cette foire renforcera le commerce sur le continent et développera les capacités de production. Nous devons mettre fin à un héritage colonial où les minéraux bruts de l’Afrique continuent d’enrichir les pays avancés et industrialisés alors que le continent reste pauvre ».

S.E. M. Wamkele Mene, Secrétaire général du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine, a fait observer : « La prochaine vague d’investissements sur les marchés africains doit se concentrer sur les secteurs productifs de l’économie africaine afin de stimuler le développement industriel du continent dans les décennies à venir ».

 

S.E. l’Ambassadeur Albert M. Muchanga, Commissaire de l’UA au Commerce et à l’Industrie, a précisé qu’à moyen terme, la vision consiste à transformer la marque de la foire commerciale intra-africaine « en un véhicule à usage spécial autofinancé, qui sera détenu par tous les États membres de l’Union africaine et les institutions financières panafricaines ».

 

D’autres remarques spéciales ont été faites par S.E. Hakainde Hichilema, (Zambie), Dr Edouard Ngirente, (Premier Ministre du Rwanda), S.E. Hussein Mwinyi, (représentant S.E. Samia Suluhu Hassan, Tanzanie), et S.E. Emmerson Mnangagwa, (Zimbabwe).

L’événement, qui se déroulera jusqu’au 21 novembre, devrait permettre de conclure des contrats d’une valeur de plus de 40 milliards de dollars US. Plus de 1 100 entités participent à la foire et exposent leurs produits et services à plus de 10 000 délégués, visiteurs et acheteurs de plus de 95 pays du continent et d’ailleurs.

L’introduction d’un forum sur l’automobile est importante, eu égard au rôle joué par cette industrie pour stimuler le commerce et les investissements. Un secteur automobile dynamique devrait avoir un impact sur l’industrie du caoutchouc et des autres matières premières ; ce qui favoriserait un développement rapide des autres secteurs de soutien.

 

En reconnaissance du potentiel de la jeunesse du continent, l’événement de cette année aura un programme spécifique pour les jeunes – African Youth Startup – où un pavillon unique fournira des informations aux jeunes sur les connaissances nécessaires au démarrage d’entreprises et leur tiendra la main. Plus de 300 jeunes soigneusement sélectionnés dans toute l’Afrique participent à ce pavillon, car les jeunes sont l’avenir du continent en matière d’investissement, de commerce et de développement.

 

Il convient toutefois de noter deux initiatives de présentation principales visant à stimuler l’investissement et le commerce sur le continent : Le Programme Creative Nexus Africa, qui permettra aux visiteurs et aux exposants de découvrir le travail de certains des plus grands esprits créatifs du continent, de s’inspirer et de s’enthousiasmer, et de voir comment leur vision pourrait créer des liens et transformer la frontière du commerce et de l’investissement sur un continent qui regorge de talents inexploités.

 

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À propos de la foire commerciale intra-africaine (IATF2021)

Organisée par la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) en collaboration avec l’Union africaine (UA) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la deuxième Foire commerciale intra-africaine (IATF2021) a lieu à Durban du 15 au 21 novembre 2021.

L’IATF2021 fournit une plate-forme pour promouvoir le commerce dans le cadre de la ZLECAf. Elle réunit des acheteurs et des vendeurs continentaux et mondiaux et permettra aux parties prenantes de partager des informations sur le commerce, les investissements et les marchés ainsi que des solutions de financement et de facilitation du commerce conçues pour soutenir le commerce intra-africain et l’intégration économique du continent. En plus d’établir des plateformes d’échange interentreprises et entre entreprises et gouvernements pour les transactions commerciales et les services de conseil, l’IATF2021 exploite également IATF2021 Virtual, une plateforme interactive en ligne qui reproduit l’événement physique. L’IATF2021 se concentre également sur l’économie créative de l’Afrique ainsi que sur l’industrie automobile avec des programmes dédiés.

Une conférence se tient parallèlement à l’exposition et mettra en vedette des conférenciers et des panélistes de haut niveau abordant des questions d’actualité relatives au commerce, au financement du commerce, aux paiements, à la facilitation du commerce, aux infrastructures propices au commerce, aux normes commerciales, à l’industrialisation, aux chaînes de valeur régionales et à l’investissement.

 

 

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