La ZLECAf peut rompre avec l’héritage colonial de l’Afrique qui consiste à exporter des matières premières et à importer des produits finis, selon les participants à l’IATF2023  

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M. Jean Louis Ekra, Vice-Président du Conseil consultatif de la Foire commerciale intra-africaine et ancien Président d’Afreximbank.

Le Caire, 12 novembre 2023 : La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) peut rompre avec l’héritage colonial de l’Afrique qui consiste à exporter des matières premières et à importer des produits finis, a déclaré aujourd’hui Jean-Louis Ekra, Vice-Président du Conseil consultatif de la Foire commerciale intra-africaine (IATF2023) et ancien Président de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), à l’occasion de l’ouverture au Caire de la Conférence sur le commerce et l’investissement de l’IATF2023.

Dans son allocution d’ouverture, M. Ekra a souligné la non-viabilité des économies africaines, qui dépendent des ressources naturelles et des matières premières, soulignant que cette dépendance les rendait vulnérables aux chocs commerciaux défavorables, aux contraintes de liquidité et aux défis de la gestion macroéconomique.

Arguant que la situation devait être traitée de toute urgence, d’autant plus qu’elle avait aggravé les effets de la pandémie de COVID-19, des tensions géopolitiques et du changement climatique, il a déclaré que « la ZLECAf ne peut pas échouer, surtout si l’on considère que le commerce intra-africain est estimé à 16 pour cent » ; ce qui représente un niveau d’échanges défavorable par rapport à d’autres régions.

M. Ekra a expliqué que le faible niveau du commerce intra-africain s’expliquait par des contraintes telles que le déficit des échanges et des infrastructures, y compris les systèmes de paiement et de règlement, le manque d’accès aux informations pertinentes sur le marché, la méconnaissance du monde des affaires, le manque d’opportunités d’investissement et de plateformes permettant de mettre en relation les acheteurs et les vendeurs.

Il a exhorté les pays africains à reconnaître que la ZLECAf était le chaînon manquant dont le continent avait besoin et qu’elle offrait de nombreuses opportunités de commerce et d’investissement dans les secteurs de la fabrication, du développement des exportations, de la promotion des PME et du commerce des services.

Ali Basha, Ministre plénipotentiaire d’Égypte, a également souhaité la bienvenue aux invités et a souligné l’importance des tables rondes organisées dans le cadre de la conférence. Il a exhorté toutes les nations africaines à « travailler main dans la main pour relever les défis de l’intégration commerciale ».

La cérémonie a été marquée par l’apparition d’un hologramme de Kwame Nkrumah, ancien Président du Ghana et grand défenseur de l’unité africaine.

Au cours des tables rondes qui ont suivi, les participants ont eu droit à des contributions sur un large éventail de sujets, notamment la transition énergétique et l’industrialisation en Afrique, la transformation du secteur manufacturier et la promotion de la diversification du commerce africain.

Ainojie Irune, Directeur général d’Oando Energy Resources, a souligné la nécessité pour les dirigeants africains de se montrer plus impatients dans le développement du continent, arguant que l’énergie était essentielle pour le développement de l’Afrique et que la transition devrait profiter au continent où 40 % de la population vit sans électricité.

Mme Helen Brume, Directrice des projets et des Financements basés sur les actifs d’Afreximbank, a soutenu que toute discussion sur la transition vers des sources d’énergie plus propres doit tenir compte du fait que 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et que 900 millions n’ont pas accès à des sources d’énergie propres pour cuisiner.

Au cours d’une table ronde sur la transformation du secteur manufacturier africain, Olukayode Pitan, ancien PDG et Directeur général de la Bank of Industry, Gagan Gupta, fondateur et PDG d’ARISE Integrated Industrial Platform, Manuel Mota, PDG adjoint de Mota-Engil, et Brian Deaver, PDG du Centre médical africain d’excellence, ont débattu de la nécessité d’établir une connexion dans les chaînes d’approvisionnement africaines. Ils ont convenu qu’une telle transformation améliorerait considérablement la vie des 1,5 milliard d’habitants de l’Afrique.

Selon eux, la clé d’un secteur manufacturier prospère dépendant des talents africains, il est crucial d’investir dans leur éducation et leur formation.

L’un des temps forts de la journée a été le lancement du rapport d’évaluation de l’impact de la raffinerie et du complexe pétrochimique de Dangote au Nigeria, d’une valeur de 19 milliards de dollars US, par le Professeur Benedict Oramah, Président d’Afreximbank et du Conseil d’administration de la Banque. Emeka Uzoigwe, Directeur par intérim de la Stratégie et de l’Innovation d’Afreximbank a rappelé que le complexe a été lancé en 2018. Il a également insisté sur l’importance des enseignements tirés du projet pour les autres entreprises africaines, dans la mesure où il a le potentiel de transformer non seulement le Nigéria, mais aussi toute l’Afrique de l’Ouest.

La conférence sur le commerce et l’investissement est une composante de l’IATF2023, la plus grande foire commerciale et d’investissement en Afrique. Elle vise à optimiser l’accès aux marchés connectés de l’Afrique à travers la ZLECAf. La foire devrait attirer plus de 1 600 exposants et 35 000 visiteurs. Des accords commerciaux et d’investissement d’une valeur de 43 milliards de dollars US devraient également être conclus pendant l’événement.

– FIN –

À propos de la Foire commerciale intra-africaine (IATF2023)

Organisée par la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la Foire commerciale intra-africaine vise à fournir une plate-forme unique pour faciliter l’échange d’informations sur le commerce et l’investissement afin de soutenir le développement du commerce et de l’investissement intra-africains, en particulier dans le contexte de la mise en œuvre de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). La Foire commerciale intra-africaine réunit les acteurs continentaux et internationaux afin qu’ils présentent et exposent leurs biens et services, et qu’ils explorent les opportunités d’affaires et d’investissement sur le continent. L’IATF offre en outre une plateforme pour partager des informations sur le commerce, les investissements et le marché avec les parties prenantes et permet aux participants d’examiner et d’identifier des solutions aux difficultés auxquelles sont confrontés le commerce et l’investissement intra-africain. Outre les participants africains, la foire commerciale est ouverte aux entreprises et aux investisseurs de pays non africains qui souhaitent faire des affaires en Afrique et soutenir sa transformation grâce à l’industrialisation et au développement des exportations.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site www.intrafricantradefair.com

À propos d’Afreximbank

La Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain. Depuis 30 ans, Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui facilitent la transformation de la structure du commerce africain et accélèrent l’industrialisation et le commerce intrarégional, soutenant ainsi l’expansion économique en Afrique. Fervente défenseur de l’Accord sur la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), Afreximbank a lancé les opérations d’un système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a été adopté par l’Union africaine (UA) comme la plateforme de paiement et de règlement devant appuyer la mise en œuvre de la ZLECAf. En collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf et l’UA, la Banque a entrepris de mettre en place un Fonds d’ajustement de 10 milliards de dollars US pour aider les pays à participer de manière effective à la ZLECAf. Au 31 décembre 2022, le total des actifs et des garanties de la Banque s’élevait à environ 31 milliards de dollars US et les fonds de ses actionnaires s’établissaient à 5,2 milliards de dollars US. La Banque a décaissé plus de 86 milliards de dollars US entre 2016 et 2022. Afreximbank est notée A par GCR International Scale, Baa1 par Moody’s, A- par Japan Credit Rating Agency (JCR) et BBB par Fitch. Au fil des ans, Afreximbank est devenue un groupe constitué de la Banque, sa filiale de financement à impact appelée Fonds de développement des exportations en Afrique (FEDA), et sa filiale de gestion d’assurance, AfrexInsure, (les trois entités forment « le Groupe »).

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site : www.afreximbank.com

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