ACCRA, 23 JUIN 2023 : La Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) et Ghana Railway Company, l’opérateur national des chemins de fer du Ghana, ont signé un accord sur les conditions générales d’un mécanisme de préparation de projet et une lettre de pré-mandat pour financer la conception et la mise en place d’un réseau ferroviaire intégré de 299 kilomètres à écartement standard qui relie le corridor occidental du Ghana au port de Takoradi et fournit un lien essentiel vers les marchés extérieurs.
Le protocole d’accord a été signé par Mme Kanayo Awani, Vice-présidente exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du commerce intra-africain et Dr Michael Anyetei, Directeur général de Ghana Railways Company Limited. Selon les termes du mécanisme de préparation de projet, la Banque mettra à disposition des fonds pour la préparation du projet à un stade précoce en vue de financer la préparation d’études de faisabilité bancables. La lettre de pré-mandat désigne Afreximbank pour effectuer certaines tâches avant que le projet n’atteigne la bancabilité, dans le but de lever le montant de la facilité de crédit, actuellement estimé à 2,1 milliards de dollars US.
Selon les termes des accords signés lors des Assemblées annuelles d’Afreximbank (AAM2023), Afreximbank s’est engagée à établir des solutions financières, y compris l’appui préparatoire au projet, le financement du projet, les services de syndication et de conseil financier, et les instruments porteurs de risque, pour permettre au projet d’atteindre une clôture financière à temps.
La Banque estime que la poursuite des investissements ferroviaires le long des corridors commerciaux du continent permettrait d’accroître les capacités existantes et de créer de nouvelles routes, de nouveaux liens et de nouvelles voies pour le transport de marchandises à valeur ajoutée depuis les zones de production et de transformation vers les marchés régionaux et mondiaux, favorisant ainsi le commerce intra-africain dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En témoignent les nouveaux projets miniers et l’expansion des projets miniers existants prévus dans le pays, qui devraient bénéficier du projet grâce à un transport plus efficace et plus compétitif des importations et des exportations, stimulant ainsi le commerce, l’intégration régionale et le développement économique global.
Benedict Oramah, Président d’Afreximbank et du Conseil d’administration de la Banque, a déclaré : « Le projet de corridor ferroviaire occidental est un réseau de transport vital pour le Ghana, et le soutien d’Afreximbank est conforme à notre engagement d’aider les pays membres à résoudre les principaux goulets d’étranglement en matière d’infrastructures commerciales par le biais d’investissements dirigés par le secteur privé qui débloqueront une importante demande refoulée pour les produits miniers et agricoles ghanéens sur les marchés régionaux et internationaux. Je suis particulièrement ravi que dans ce projet, Afreximbank et ses partenaires soient les pionniers de notre solution innovante de financement de projet sans recours, basée sur les volumes de fret et non sur la capacité d’endettement des pays membres. Ces approches novatrices constituent des mesures concrètes qu’Afreximbank prend pour ouvrir la voie à la transformation économique des pays membres. Nous sommes impatients de déployer cette solution dans d’autres pays membres à travers le continent ».
Une fois pleinement mis en œuvre, le projet devrait permettre de réduire les coûts de transport de 30 %, d’accroître la sécurité et la fiabilité des services de transport et de stimuler le commerce et la croissance économique du Ghana. Environ 5 000 emplois directs devraient être créés pendant la phase de mise en œuvre, et 50 000 autres emplois indirects le long du corridor ferroviaire, en plus de la formation de 400 citoyens ghanéens qui participeront à tous les niveaux de la mise en œuvre du projet. La ligne ferroviaire facilitera, par ailleurs, l’exportation de minerais et de produits de base, ce qui se traduira par des échanges commerciaux d’une valeur d’au moins 950 millions de dollars US par an.