
Trois experts se sont prononcés sur la problématique du business du sport en Afrique, lors du panel de clôture de l’édition 2022 du Canex, qui s’est déroulé à Abidjan à Sofitel Hôtel Ivoire du 25 au 27 novembre 2022.
Pour la clôture de l’édition 2022 du Canex, Anne-Marie N’Guessan, présidente de l’Association des journalistes sportifs de Côte d’Ivoire, était la modératrice du panel sur la problématique du business du sport en Afrique.
Ce temps voué à la compréhension des difficultés dans ce domaine, a vu le 27 novembre 2022 au Palais des Congrès dudit hôtel, la participation de trois experts, notamment Eynong Enoh, ancien footballeur, Dr Serge-Alain Ayékoé, docteur en économie du sport et Temwa Gondwe d’Afreximbank.
Sur le chapitre de l’écosystème du football continental, Eyong Enoh a fait savoir que : « L’Afrique ne doit pas être laissée de côté. ». Il note à cet effet, que cet écosystème est prometteur, voyant en la jeunesse un potentiel énorme qui va porter le continent au firmament de ses ambitions.
Intervenant sur le sujet, Dr Serge-Alain affirme que cet aspect a été pris en compte par les gouvernants en référence à l’agenda 2030 de la prise en compte par la Côte d’Ivoire des Objectifs du Développement durable (Odd). Dans le sillage de cette vision, d’énormes perspectives sont en cours de réalisation, en vue d’identifier tous les contours du dossier et de les mettre en exergue.
Concernant les retombées financières dérivées du sport, Temwa Gondwe souligne que les différentes politiques menées à la base justifient le manque de retombées. Pour remédier à cette situation, les dirigeants des pays africains ont commencé à se rendre à l’évidence que le sport peut contribuer à l’économie. Il a mentionné les dérivés du sport qui sont générateurs de revenus.
« Le sport c’est aussi un aspect important. Là où il y a le sport, il y a la musique, il y a l’amour, etc. Le business sportif c’est la même chose que notre cacao. On nous le prend et on nous le revend cher. Nous avons assez de talents, mais qui les gère, qui les finance ? », déplore-t-il, soulignant qu’il faut une vraie politique autour du sport, pour que les pays africains en soient les bénéficiaires.
Les panélistes ont par ailleurs mis l’accent sur la formation, levain des lendemains meilleurs. Et aussi sur le manque de données dont souffre le football continental. L’expert Serge Alain a fait un clin d’œil positif à l’endroit des autorités ivoiriennes, qui ont pris la juste mesure du ballon rond, en injectant plus de 300 milliards de francs dans la construction d’infrastructures sportives pour la réalisation de la Can 2023. Une action qui somme toute va avoir des retombées sportives pour le pays dans pas longtemps.