Business du sport en Afrique : les anciennes gloires invitées à partager leurs expertises au CANEX WKND 2022

Categories: News

Le CANEX WKND 2022 a pris fin ce dimanche 27 novembre sur une session de business sport à l’auditorium de l’hôtel ivoire d’Abidjan. Les panelistes – enseignant chercheur, sportif et financier – sont unanimes sur les difficultés rencontrées à tirer profit du sport sur le continent. Aussi, ont-ils appelé les anciennes gloires du sport et les dirigeants à s’investir davantage.

Comment tirer profit de la pratique du sport sur le continent africain ? Cette question était au centre des échanges de la session de clôture du Creative Africa Nexus Weekend 2022, ouvert depuis le vendredi 25 novembre sur les bords de la lagune Ebrié. Pour les panélistes, l’écosystème africain est assez favorable au développement du sport et des business y afférent.

« La population africaine est de 1.5 Milliard d’habitants » et est majoritairement « jeune à 80% » a expliqué Eyong Enoh, ancien football reconverti entraineur, fondateur de 4pBaller.  « Les statistiques montrent qu’un jeune sur deux sera africain dans les années à venir. C’est une notion importante. Compte tenu de l’envie de la jeunesse pour le sport, on peut dire qu’il y a un énorme potentiel sur le continent » renchérit l’enseignant-chercheur Serge Alain Ayekoe.

Contraste : malgré les énormes potentialités, le continent ne bénéficie pas encore des retombées économiques de la pratique du sport estimées à plusieurs centaines de millions de dollars.

Selon eux, l’Afrique souffre d’un manque de financement et de données nécessaires au développement du business sportif. « Nous avons le talent que les autres récupèrent pour le mettre en valeur parce que nous n’avons pas toutes les infrastructures. Nous avons beaucoup de talents. Mais qui gère tous ces talents ? Nous avons des défis au niveau des infrastructures. Mais qui finance ces infrastructures… Nos talents sont exportés vers l’étranger. Mais qui gère tous ces talents. Tous ces éléments sont importants si nous voulons tirer profit de cet écosystème », a fait remarquer Temwa Gondwe, senior manager Intra-African Trade Initiative à Afriximbank.

« Il faut commencer à collecter un certain nombre d’informations pour prendre la bonne mesure. Il faut mettre en place un mécanisme de collecte de donner. Il serait mieux de créer un rassemblement afin de mettre à la disposition de nos dirigeants des données fiables qui leur permettraient d’avoir un autre regard sur le sport », ajoute l’enseignant chercheur Serge Alain Ayekoe.

Pour Eyong Enoh, les anciennes stars du football doivent « revenir en Afrique pour travailler. L’expertise de ces stars peut servir au développement de l’Afrique. Ils doivent utiliser leur influence pour développer leur secteur d’Activité. Si vous n’êtes pas capable de multiplier des stars comme vous, c’est que vous avez échoué en tant qu’influenceur sportif », a-t-il conclu.