Invitée à intervenir lors de la Creative Africa Nexus Weekend 2022 qui se tient à Abidjan, la directrice exécutive du festival africain du film de Luxor a présenté la “succes story” de son festival, devenu en 10 ans, une référence sur le continent.
« Le film africain est une production réalisée par un africain dans un pays africain et qui porte sur un sujet africain » a précisé d’entrée, la directrice exécutive du festival africain du film de Luxor, Ezza Elhosseiny. Elle partageait ce dimanche au troisième et dernier jour de la Creative Africa Nexus Weekend 2022, la riche expérience de son festival leader des rencontres panafricaines sur le film et la cinématographie.
Pour elle, le festival du film de Luxor est né à un moment opportun, marqué par le printemps arabe et par une recherche constante du peuple égyptien de se connecter au reste de l’Afrique. « Nous avions l’impression d’être coupé du reste de l’Afrique et nous voulions changer cet état de fait. Nous appartenons au continent africain. Les troubles nous ont donné l’occasion d’apporter ce changement. C’était le moment de nous connecter au reste de l’Afrique » a-t-elle souligné. Le Festival répond à cet idéal « ce qui lui accorde une audience plus large ».
Après 11 années d’existence, le festival de Luxor est devenu une plateforme de co-production panafricaine. Il enregistre à ce jour plus de 800 courts et longs métrages diffusés ; 40 séminaires de haut niveau ; plus de 40 subventions accordées aux acteurs locaux dans le cadre de la production de film et plusieurs personnalités honorées…
Ezza Elhosseiny a par ailleurs indiqué lors de ce masterclasses, les clés du succès de son Festival. Il serait lié à la démocratisation de son système de gestion. « Nous nous appuyons principalement sur des jeunes volontaires de la communauté locale. Et c’est un élément important dans la réussite d’un festival, a-t-elle rappelé. Nous développons de façon permanente des partenariats afin d’accompagner l’industrie cinématographique africain. Nos valeurs sont connues et partagées de nos partenaires : Il s’agit de la liberté de création et d’expression ; de la diversité et de la bonne gouvernance ».
Pour terminer, Ezza Elhosseiny a noté l’importance de mettre sur pied une association du film africain qui devra travailler à harmoniser les programmes des festivals sur le continent. « Cette initiative permettra aux différents acteurs de participer activement à plusieurs rencontres afin de présenter leurs productions et de se faire des contacts ».