Le Président d’Afreximbank s’adresse au Sommet de la CARICOM et déclare que l’Afrique et les Caraïbes sont prêtes à mettre l’économie capitaliste mondiale au service des deux communautés

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Bahamas, le 17 février 2023  Les peuples d’Afrique et des Caraïbes sont prêts à mettre à leur service l’économie capitaliste mondiale, qui a été bâtie sur la sueur et le sang des esclaves africains, a déclaré le Professeur Benedict Oramah, Président de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank).

S’adressant aux dirigeants des pays des Caraïbes lors de la 44e réunion des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) à Nassau, aux Bahamas, le Professeur Oramah a déploré que « pendant plusieurs décennies, l’économie capitaliste mondiale, bâtie sur la sueur et le sang des esclaves africains, est restée un fardeau insupportable sur les épaules des Africains ; nous sommes maintenant prêts à faire en sorte que cette économie nous profite ».

« Afreximbank est fière de servir de plateforme à partir de laquelle la puissance de cette nouvelle orientation est libérée », a-t-il déclaré. « C’est le capital, détenu, contrôlé et déployé par nous, et non par d’autres, qui a la meilleure chance de transformer les iniquités de cette triste histoire en un atout pour un nouveau départ de prospérité partagée ».

Il a décrit le tout premier Forum Afrique-Caraïbes sur le commerce et l’investissement (ACTIF), organisé conjointement par Afreximbank, la Commission de l’Union africaine, le Secrétariat de la Caricom et le gouvernement de la Barbade en septembre, comme un tournant dans le cadre de la coopération économique afro-caraïbe, tout en soulignant que cet évènement a permis l’ouverture à la signature de l’accord de partenariat entre Afreximbank et les États de la CARICOM.

« Depuis lors, neuf États membres de la CARICOM ont signé l’accord, qui est maintenant entré en vigueur », a-t-il affirmé. Grâce à cet accord, qui est similaire à l’accord de création d’Afreximbank, signé par les États africains, Afreximbank fournit à l’Afrique et à la CARICOM « une plate-forme dotée de ressources financières pour une poursuite crédible de nos aspirations collectives à exploiter nos marchés pour notre propre bien et à notre manière ».

Le Professeur Oramah a annoncé que, dans les six mois qui ont suivi l’ouverture à la signature de l’accord de partenariat, Afreximbank a pris des dispositions visant à mettre en place un bureau régional pour les Caraïbes afin de mener ses interventions dans les États de la CARICOM. En outre, le Conseil d’administration de la Banque a approuvé un plafond de 1,5 milliard de dollars US pour les signataires actuels de l’accord de participation, cette limite devant être portée à 3 milliards de dollars US lorsque l’ensemble des pays de la CARICOM auront adhéré à l’accord de partenariat.

 « Le Groupe Afreximbank fonctionne aujourd’hui comme un supermarché du commerce et du financement de projets, offrant quelque chose à tous ceux qui sont engagés dans le commerce africain et le développement de projets », a déclaré le Président, soulignant que la Banque a décaissé un montant total de plus de 90 milliards de dollars US depuis sa création. Le Professeur Oramah a expliqué que l’impact le plus important de la Banque s’est produit pendant les périodes de crise. Il s’agit notamment de la crise des matières premières de 2015 et 2016, au cours de laquelle la Banque a lancé un produit d’intervention d’urgence, la Facilité contracyclique de liquidités pour le commerce (COTRALF), dans le cadre de laquelle elle a décaissé environ 10 milliards de dollars US aux banques centrales et commerciales africaines, permettant ainsi aux pays bénéficiaires de s’adapter de manière ordonnée aux chocs des prix des matières premières. De même, en 2020, en réponse à la pandémie de COVID-19, elle a lancé le Dispositif d’atténuation de l’impact de la pandémie sur le commerce (PATIMFA) par laquelle elle a décaissé un total d’environ 8 milliards de dollars US avant la fin de 2021, non seulement pour éviter les défauts de paiement de la dette commerciale à grande échelle, mais aussi pour permettre aux économies africaines d’acheter du matériel de lutte contre la COVID-19, y compris des kits de test, des EPI, et des produits thérapeutiques ».

 « Lorsque les vaccins COVID-19 sont arrivés, la Banque a soutenu l’achat groupé de vaccins par l’Union africaine et les pays de la CARICOM, en mettant en place une garantie d’engagement d’achat anticipé et une facilité de financement de 2 milliards de dollars US », a-t-il poursuivi. Pour la première fois, l’Afrique a, de manière collective, répondu à une situation d’urgence avec autant de force et pour la première fois, l’Afrique et les Caraïbes ont démontré qu’elles pouvaient être plus fortes ensemble.

M. Oramah a souligné le rôle de premier plan joué par Afreximbank dans le financement du commerce intra-africain et le soutien à la mise en œuvre de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Au cours des cinq années précédant 2021, la Banque a décaissé un montant total de 20 milliards de dollars US pour soutenir le commerce intra-africain, et prévoit de doubler ce montant pour atteindre 40 milliards de dollars US au cours des cinq années allant de 2022 à 2026.

 « En collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf, et sous le mandat de l’Union africaine, la Banque a créé le Fonds d’ajustement de la ZLECAf, dans le but, entre autres, d’aider les États parties à la ZLECAf à s’adapter de manière ordonnée aux suppressions tarifaires induites par la ZLECAf et les entreprises à être compétitives dans le cadre du nouveau régime commercial ». Il a ajouté que la filiale d’Afreximbank, le FEDA, était le gestionnaire de ce fonds qui vise une taille de 8 à 10 milliards de dollars US, dont Afreximbank a engagé un montant de 1 milliard de dollars US pour catalyser les activités.

Il a en outre informé les dirigeants des Caraïbes que la troisième Foire commerciale intra-africaine, mise en œuvre par Afreximbank, l’Union africaine, le Secrétariat de la ZLECAf et d’autres partenaires, se tiendra à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en novembre. Il les a invités, ainsi que leurs pays, à y participer, en précisant qu’une journée de la diaspora africaine sera organisée à cette occasion.

Le Président a ajouté que quelques mois après la tenue de l’ACTIF, Afreximbank avait organisé trois missions, avec des entreprises, des investisseurs et des entrepreneurs africains de premier plan, dans certains pays membres de la CARICOM. Ces missions, a, expliqué le Professeur Oramah, ont abouti à des investissements potentiels, avec le soutien d’Afreximbank, dans les secteurs de la transformation du poisson, des ports et des chemins de fer, de la fabrication, des routes et des ponts, de l’énergie, de l’agriculture et d’autres secteurs.

Félicitant les dirigeants des Caraïbes pour leur projet de création de la Caribbean Exim Bank, le Professeur Oramah a annoncé qu’Afreximbank était prête à apporter son soutien au Secrétariat de la CARICOM pour les études à mener en vue de la création de la banque.

Dans un communiqué publié à l’issue du Sommet, les chefs d’État ont remercié Afreximbank pour le rôle qu’elle a joué en aidant les États membres de la CARICOM à assurer l’approvisionnement vital en vaccins COVID-19 par l’intermédiaire de la Plate-forme africaine de fournitures médicales. Ils se sont également réjouis de l’offre de la Banque de financer l’étude de faisabilité de la création de la Banque Import-Export des Caraïbes (Caribbean Exim Bank).

Ils ont, par ailleurs, appelé les États membres de la CARICOM qui n’ont pas encore signé et/ou ratifié l’accord de partenariat avec Afreximbank à le faire dans les meilleurs délais.

Le discours du Président Oramah était le premier du genre à être prononcé par un Président d’Afreximbank lors d’une réunion des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM et représentait une étape importante dans l’approfondissement des relations entre l’Afrique et les Caraïbes.

Le Président Oramah était accompagné d’une délégation de chefs d’entreprise africains qui ont profité de l’occasion pour nouer des relations d’affaires et d’investissement.

– FIN –

À propos d’Afreximbank

La Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain. Depuis 30 ans, Afreximbank déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui facilitent la transformation de la structure du commerce africain et accélèrent l’industrialisation et le commerce intrarégional, soutenant ainsi l’expansion économique en Afrique. Fervente supportrice de l’Accord sur la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), Afreximbank a lancé les opérations d’un système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a été adopté par l’Union africaine (UA) comme la plateforme de paiement et de règlement devant appuyer la mise en œuvre de la ZLECAf. En collaboration avec le Secrétariat de l’ZLECAf et l’UA, la Banque a entrepris de mettre en place un Fonds d’ajustement de 10 milliards de dollars US pour aider les pays à participer de manière effective à la ZLECAf. Au 31 décembre 2022, le total des actifs et des garanties de la Banque s’élevait à environ 31,1 milliards de dollars US et les fonds de ses actionnaires s’établissaient à 5,2 milliards de dollars US. La Banque a décaissé plus de 86 milliards de dollars US entre 2016 et 2022. Afreximbank est notée A par GCR International Scale, Baa1 par Moody’s, A- par Japan Credit Rating Agency (JCR) et BBB par Fitch. La Banque a son siège social au Caire, en Égypte.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site : www.afreximbank.com.

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Contact Presse : Amadou Labba Sall: asall@afreximbank.com