Le président d’Afreximbank invite le Nigéria à se doter d’une agence spécialisée en vue de tirer profit des opportunités de la ZLECAf

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Le président d'Afreximbank, le professeur Benedict Oramah (2e à gauche) en photo de famille avec le vice-président nigérian, le professeur Yemi Osinbajo (2e à droite) et (de gauche à droite) le général Oladipo Diya, ancien chef d'état major de l’armée nigériane, Ahmed Ibrahim Lawan et Mme Osinbajo, à la suite de son discours à la soirée de gala à Abuja (Nigéria).

Abuja, 02 octobre 2019 : Le président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), le professeur Benedict Oramah, a exhorté hier à Abuja le Nigéria à se doter d’une agence spécialisée en vue de tirer profit des opportunités offertes par la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine  (ZLECAf).

En prononçant le discours d’ouverture du dîner et de la soirée de gala marquant le 59e anniversaire de l’indépendance du Nigéria, le professeur Oramah a soutenu qu’une telle agence devrait être la clé de voute de la réalisation des objectifs stratégiques du Nigéria pour son adhésion à la ZLECAf. Selon lui, l’objectif du Nigéria devrait être défini dans le cadre d’une stratégie soigneusement élaborée et confiée à un groupe de personnes responsables pour la mise en œuvre.

Oramah a décrit la ZLECAf comme une plateforme pour l’autonomie collective de l’Afrique ; ajoutant que le Nigéria pourrait en tirer un immense profit si toutefois, certaines mesures sont prises de manière coordonnée au niveau fédéral, des États et des entreprises.

Il a relevé que si la promesse de la ZLECAf en termes de résultats de développement n’était pas en cause, le chemin à parcourir resterait probablement difficile et tumultueux ; indiquant que le Nigéria devrait envisager de déclencher un processus d’ajustement pour les opérateurs des secteurs susceptibles d’être affectés négativement. À l’en croire, le pays devrait aussi mettre en place des mécanismes visant à soutenir ceux qui pourraient devenir compétitifs par simple rééquipement et passer de la substitution des importations à l’orientation axée sur les exportations.

Il a également exhorté le gouvernement à mettre à la disposition des entreprises nigérianes intéressées par le commerce international, en particulier le commerce intra-africain, des informations commerciales crédibles. Il est d’avis que si la ZLECAf crée la base légale d’un marché panafricain potentiel des biens et services, l’établissement de ce marché incombe aux agents économiques dont les activités sont généralement guidées par l’information.

«À moins que les entreprises et les commerçants ne sachent où se trouvent les marchés de leurs produits ou où elles peuvent s’approvisionner en intrants, elles ne peuvent participer pleinement au marché que la ZLECAf espère créer », a-t-il encore soutenu.

Le professeur Oramah a laissé entendre que l’argument économique le plus solide en faveur de la ZLECAf était qu’elle aiderait les économies africaines à s’industrialiser et à améliorer la part du continent dans la production manufacturière mondiale. Il a en outre recommandé que le Nigéria et les autres économies africaines puissent atteindre à moyen et long terme des niveaux d’industrialisation clairement définis.

« Les données disponibles indiquent que les usines légères à forte intensité de main-d’œuvre offrent les meilleures opportunités de marché pour le Nigéria», a-t-il poursuivi. Ces produits représentant 60 milliards de dollars au titre du commerce intra-africain. Eu égard à cette situation combinée au retrait progressif de la Chine de la production et aux possibilités offertes aux économies africaines pour remplacer les 65 milliards de dollars d’exportations de produits manufacturés légers en Afrique, le Nigéria avait de très bonnes chances de s’approprier une part importante de ce marché.

Oramah a ajouté que, le capital étant difficile d’accès, cher et à très court terme en Afrique par rapport à la plupart des autres régions du monde, une stratégie d’industrialisation optimale pour le Nigéria devrait être axée sur une industrialisation à forte intensité de main-d’œuvre.

Il a annoncé qu’Afreximbank avait convenu avec l’Union africaine de mettre en place une Facilité d’ajustement d’un montant de 3 milliards de dollars dans le cadre de la ZLECAf, en faveur de laquelle la Banque s’était engagée à hauteur de 1 milliard de dollars ; tout en s’efforçant de lever le solde des marchés. La Banque avait également engagé 500 millions de dollars au profit des membres de l’Association des fabricants du Nigéria. Ce financement entre dans le cadre de la réflexion et l’action des entreprises à l’échelle continentale. Il vise à aider les entreprises à améliorer leurs équipements afin qu’elles soient prêtes pour l’exportation.

Yemi Osinbajo, vice-président du Nigéria et invité d’honneur spécial de la soirée, a également magnifié la capacité du Nigéria et des Nigérians à exceller et à rendre le pays fier.

Soulignant que les Nigérians avaient toutes les raisons d’être fiers de leur pays, il a cité l’exploit des citoyens qui ont participé efficacement à l’épreuve de bobsleigh aux derniers Jeux olympiques en dépit du fait que le Nigéria est un pays tropical sans neige, la domination de Nollywood dans l’industrie du divertissement et d’autres activités pionnières des Nigérians dans de nombreuses régions.

 

Le président d’Afreximbank, le professeur Benedict Oramah (2e à gauche) en photo de famille avec le vice-président nigérian, le professeur Yemi Osinbajo (2e à droite) et (de gauche à droite) le général Oladipo Diya, ancien chef d’état major de l’armée nigériane, Ahmed Ibrahim Lawan et Mme Osinbajo, à la suite de son discours à la soirée de gala à Abuja (Nigéria).

 

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Contact média : Obi Emekekekwue (oemekekwue@afreximbank.com ; Tél. +202-2456-4238)

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À propos d’Afreximbank : La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) est la première institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain. La Banque a été créée en octobre 1993 par des gouvernements africains, des investisseurs privés et institutionnels africains et des investisseurs non africains. Ses deux documents constitutifs de base sont l’Accord d’établissement, qui lui confère le statut d’organisation internationale, et la Charte, qui régit sa structure et son fonctionnement. Depuis 1994, elle a approuvé des facilités de crédit de plus de 67 milliards de dollars US en faveur des entreprises africaines, dont 7,2 milliards de dollars US en 2018. Afreximbank avait un actif total de 13,4 milliards au 31 décembre 2018 et est notée BBB+ (GCR), Baa1 (Moody’s) et BBB- (Fitch). La Banque a son siège social au Caire, en Égypte. Pour de plus amples informations sur la banque, veuillez visiter : www.afreximbank.com