Durban, 19 novembre 2021 – La conférence de la deuxième Foire commerciale intra-africaine (IATF2021) a pris fin le 18 novembre 2021 à Durban, en Afrique du Sud, sur une note de satisfaction de la Banque africaine d’Import-Export. Afreximbank a, à cette occasion, salué la contribution de l’IATF à la résolution du problème des entreprises africaines faisant des affaires avec leurs homologues sur le continent.
Dans son allocution de clôture, Amr Kamel, Vice-président exécutif d’Afreximbank chargé du Développement des affaires et des Services bancaires aux entreprises, a déclaré que la décision de créer l’IATF avait été prise à la suite d’enquêtes menées par Afreximbank. Selon lui, celles-ci ont montré que le déficit d’informations sur la manière de faire des affaires en Afrique et les acteurs du milieu était un problème récurrent pour la plupart des entreprises.
La conférence de l’IATF2021 a offert d’importantes opportunités d’échange d’informations et d’idées en accord avec l’objectif d’établir des voies commerciales à travers l’Afrique pour donner vie à la ZLECAf, s’est réjoui M. Kamel.
« Nous devons continuer à créer des produits financiers innovants en vue du renforcement de la ZLECAf », a-t-il ajouté ; expliquant que la conférence était une preuve de l’impact qu’Afreximbank continue d’avoir en Afrique.
Plus tôt, lors d’une session sur les investissements en Afrique, les participants ont exprimé un grand optimisme quant à l’avenir de l’Afrique. Charles Robertson, Économiste en chef de Renaissance Capital, a affirmé que « l’Afrique continue de surpasser les autres marchés en dépit d’un contexte de récession mondiale ».
Robertson a insisté sur l’importance du taux d’alphabétisation des adultes dans la capacité d’un pays à réaliser son plein potentiel d’industrialisation. Il a ajouté que ce critère (taux d’alphabétisation) pourrait être utilisé pour identifier rapidement les pays du continent qui présentent le potentiel de croissance le plus immédiat. Décrivant le Maroc, l’Égypte, le Ghana, le Nigeria, la Zambie et la Tanzanie comme les pays les plus avancés en la matière, M. Robertson a soutenu que les pays africains ayant les taux d’alphabétisation les plus bas couraient le risque d’accuser du retard dans le processus d’industrialisation.
Abdou Souleye Diop, associé gérant de Mazars, a cité le Maroc comme une référence sur la façon dont une économie africaine peut stimuler la croissance économique d’une région ; notant que le pays attire les investissements directs étrangers mondiaux et régionaux et se positionne comme un centre d’affaires, de transport et économique.
« Le Maroc a l’économie à la croissance la plus rapide qui présente de réelles opportunités d’investissement dans les secteurs de l’automobile, du textile, du numérique et de l’agro-industrie », a poursuivi M. Diop. Il a ajouté : « Le Maroc a choisi la différenciation, en privilégiant le secteur privé local et en identifié des champions industriels marocains à promouvoir ».
Selon Abdou Souleye Diop, le plus grand obstacle à la réalisation des objectifs de la ZLECAf viendra probablement de la circulation peu fluide des personnes. Les gouvernements africains doivent donc signer un accord de libre circulation des personnes afin de s’assurer que la propriété intellectuelle de l’Afrique ne saigne pas au profit d’autres continents qui pourraient être plus disposés à accepter la main-d’œuvre africaine, a-t-il encore insisté.
Ndiarka Mbodji, fondateur et Directeur général de Kowry Energy GmbH, a décrit dans sa contribution l’incohérence de l’approvisionnement en énergie comme l’un des plus grands défis à l’industrialisation de l’Afrique. Il a exhorté les pays africains à définir leurs besoins en énergie et à veiller à ce qu’une énergie à faible coût soit disponible sur le lieu de production, en particulier pour les PME, afin de garantir la croissance des secteurs industriels.
Lekau Sehoana, PDG de Drip SA,-qui fabrique et distribue des chaussures et prévoit de tirer parti des opportunités offertes par la ZLECAf-, a fait valoir que les PME africaines devraient conserver la capacité de contrôler la manière dont les consommateurs utilisent leurs produits jusqu’au point d’achat et de livraison. Selon lui, le maintien de cette capacité est essentiel pour déterminer comment les produits atteignent les nouveaux marchés sur le continent et comment les nouveaux consommateurs s’engagent avec les marques.
Lors de la dernière session de la journée, Ebrahim Patel, Ministre du Commerce et de l’Industrie d’Afrique du Sud, a présenté les différentes mesures prises par son ministère en vue de soutenir les commerçants faisant des affaires dans le pays.
Paulo Gomes, fondateur de Paulo Gomes & Partners, a appelé à une collaboration accrue entre les secteurs privé et public. Selon lui, « nous devons revisiter nos économies et y introduire l’éthique et les valeurs, tout en sortant des sentiers battus, si nous voulons tirer pleinement profit des opportunités commerciales ».
Organisé par Afreximbank en collaboration avec l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAf, l’IATF2021, qui s’étale sur sept jours, offre une plateforme de promotion du commerce dans le cadre de la ZLECAf. Plus de 6 000 acheteurs, vendeurs et autres parties prenantes y participent pour partager des informations sur le commerce, les investissements et les marchés, ainsi que des solutions de financement et de facilitation du commerce conçues pour soutenir le commerce intra-africain et l’intégration économique de l’Afrique. L’IATF2021 prendra fin le 21 novembre 2021.
Pour de plus amples informations sur l’IATF2021, veuillez consulter le site www.intrafricatradefair.com.
– FIN –
À propos de la Foire commerciale intra-africaine (IATF2021)
Organisée par la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) en collaboration avec l’Union africaine (UA) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la deuxième Foire commerciale intra-africaine (IATF2021) aura lieu à Durban du 15 au 21 novembre 2021.
L’IATF2021 fournit une plate-forme pour promouvoir le commerce dans le cadre de la ZLECAf. Elle réunira des acheteurs et des vendeurs continentaux et mondiaux et permettra aux parties prenantes de partager des informations sur le commerce, les investissements et les marchés ainsi que des solutions de financement et de facilitation du commerce conçues pour soutenir le commerce intra-africain et l’intégration économique du continent. En plus d’établir des plateformes d’échange interentreprises et entre entreprises et gouvernements pour les transactions commerciales et les services de conseil, l’IATF2021 exploite également IATF2021 Virtual, une plateforme interactive en ligne qui reproduit l’événement physique. L’IATF2021 se concentrera également sur l’économie créative de l’Afrique ainsi que sur l’industrie automobile avec des programmes dédiés.
Une conférence se tiendra parallèlement à l’exposition et mettra en vedette des conférenciers et des panélistes de haut niveau abordant des questions d’actualité relatives au commerce, au financement du commerce, aux paiements, à la facilitation du commerce, aux infrastructures propices au commerce, aux normes commerciales, à l’industrialisation, aux chaînes de valeur régionales et à l’investissement.
Pour vous inscrire en tant que délégué ou exposant à l’IATF2021, veuillez visiter : www.intrafricantradefair.com
Contacts Presse
Amadou Labba Sall : asall@afreximbank.com
Lennox Mabaso : lennox.mabaso@kznpremier.gov.za