Afreximbank positionne l’industrie créative comme un outil majeur pour la croissance du PIB de l’Afrique

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Le lancement de Creative Africa Nexus (CANEX) enflamme Durban !

Durban, 20 novembre 2021 – L’industrie créative de l’Afrique représente un instrument puissant qui pourrait faire croître le PIB des pays africains et sortir les jeunes du continent de la pauvreté, a déclaré vendredi le Professeur Benedict Oramah, Président de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank), à l’occasion du lancement de Creative Africa Nexus (CANEX), un événement de deux jours organisé dans le cadre de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2021) à Durban, en Afrique du Sud.

Le Professeur Oramah a indiqué lors de la cérémonie d’ouverture que l’industrie créative avait la capacité de « catalyser le commerce intra-africain, de créer des millions d’emplois pour la jeune population du continent et de promouvoir l’émergence de chaînes de valeur nationales et régionales ».

Magnifiant la capacité des créatifs à stimuler le développement industriel, il a souligné qu’Afreximbank a institué le programme CANEX pour soutenir les industries créatives et culturelles de l’Afrique de manière à révolutionner les talents inexploités du continent.

« L’industrie créative est un marché bancable », a expliqué le Professeur Oramah ; assurant que le soutien d’Afreximbank en faveur de l’économie créative devrait se poursuivre.

Nkosinathi Mthethwa, Ministre des Arts et de la Culture d’Afrique du Sud, qui a procédé au lancement officiel, a affirmé que le programme CANEX représentait une occasion de libérer le meilleur de l’Afrique.

« L’économie culturelle et créative est le prochain or de l’Afrique », a fait remarquer M. Mthethwa ; ajoutant que les programmes politiques de l’Afrique pourraient être influencés positivement par la riche tapisserie des arts et de la culture. « La notion de relations interpersonnelles est au cœur de la diplomatie culturelle et l’Afrique peut recourir à la “diplomatie douce” en s’appuyant sur les arts pour créer ces liens humains », a-t-il poursuivi.

En plus de la cérémonie d’ouverture, les activités de la première journée du Forum CANEX comprenaient une discussion sur la façon de tirer parti de la ZLECAf afin de promouvoir les industries créatives et culturelles africaines, une causerie au coin du feu avec le Président d’Afreximbank, le Professeur Benedict Oramah, une autre causerie au coin du feu avec l’actrice nigériane-américaine Folake Olowofoyeku, une table ronde sur l’Afrobeat – l’avenir de la musique africaine, un autre débat sur la protection de la créativité africaine – les meilleures pratiques en matière de propriété intellectuelle ; et des spectacles en direct de certains des plus grands talents de l’Afrique.

Dans son intervention, Wambuli Gathee, Directeur des projections du Docubox East African Film Fund, fondé à Nairobi en 2013 pour soutenir les réalisateurs indépendants et les producteurs de documentaires talentueux par le biais de financements et de subventions, a souligné que le Fonds avait étendu son champ d’action à toute l’Afrique de l’Est et cherchait à créer une espèce de réalisateurs de classe mondiale dynamiques et créatifs.

« Nous nous sommes consacrés à l’agrégation et à la mise à disposition d’opportunités à une communauté de réalisateurs en constante augmentation, comptant jusqu’à 40 équipes de réalisateurs indépendants de l’Afrique de l’Est », a-t-il indiqué. « Nous avons accordé des subventions allant de 2 500 à 23 500 dollars US », a-t-il encore souligné.

Gathee a déclaré que le fait d’exposer au CANEX donnait à Docubox l’occasion de tisser des liens avec des acteurs mondiaux afin d’attirer davantage de financement ; ajoutant que certains projets de films sous sa bannière avaient déjà fait leurs preuves sur la scène internationale par des prix et des reconnaissances. Ces projets incluent Softie, lauréat de Sundance 2020 ; The Letter, sélection officielle de l’IDFA 2019 ; et New Moon, lauréat du DIFF 2018, ainsi que Morning After, Dogorizer et Thank You For The Rain qui ont été reconnus mondialement.

Yusuf Mahmoud, fondateur et Directeur du Festival Sauti Za Busara de Zanzibar, a déclaré à l’assistance qu’après 23 ans de présence à Zanzibar, l’établissement de liens et de collaborations durables dans le secteur restait un défi permanent.

Cornelia Glele, Directrice du Festival international de films de femmes de Cotonou, a souligné que la barrière de la langue était un défi majeur pour les créatifs béninois, affirmant qu’elle avait entravé l’expansion dans le monde et contraint les membres de l’industrie à évoluer dans le pays.

Les Allen, Fondateur du Festival ICON en Afrique du Sud, a appelé les créatifs à profiter davantage des plateformes numériques pour faire de la publicité et vendre leur art, arguant qu’il ne s’agit plus de rassemblements et d’interactions physiques car le monde est désormais numérique. « Il y a de l’argent à gagner », a-t-il laissé entendre ; soutenant que « les jeux vidéo, les bandes dessinées et les animations sont le nouveau langage de la richesse dans les plateformes créatives ».

Oscar “Oskido” Mdlongwa, artiste sud-africain et propriétaire de label discographique ayant près de trois décennies d’expérience dans le secteur, a constaté que la musique avait évolué vers les sphères numériques. « Il ne s’agit plus d’imprimer des CD. Il ne s’agit même plus d’obtenir du temps d’antenne à la radio. Toute musique doit être commercialisée et vendue en ligne. Les services de streaming et les médias sociaux sont les nouveaux véhicules lucratifs. Le secteur de la musique a évolué et les artistes émergents comme les anciens doivent être sensibilisés aux nouvelles technologies ».

Ade Awofisayo, Directeur de la Musique de YouTube pour l’Afrique subsaharienne a soutenu que ce qui manque actuellement en Afrique, c’est l’éducation sur la façon de tirer parti des plateformes numériques. « Plus de gens que jamais s’intéressent à la musique africaine et cela représente une énorme opportunité pour les créatifs africains ». Elle a toutefois prévenu que si les Africains n’utilisaient pas les plateformes existantes et n’exploitaient pas le potentiel de gain, leur créativité serait reconditionnée et monétisée par des tiers.

Dans la même lancée, Sipho Dlamini, Directeur général d’Universal Music pour l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Sud, a appelé à la mise en place de passerelles de paiement pour les utilisateurs africains sur les plateformes de streaming qui rendent la musique et la culture africaines accessibles aux Africains. Ces passerelles permettraient de faire tomber les barrières qui limitent la capacité des Africains à télécharger et à diffuser la musique des uns et des autres.

Audu Maikori, Fondateur de Chocolate City Entertainment, au Nigeria, a estimé que les Africains devaient penser « local d’abord, ensuite global » comme stratégie visant à renforcer l’industrie musicale africaine. Des investissements audacieux sont également nécessaires en vue de créer un service de streaming local, car cela profiterait aux artistes en difficulté.

Le Forum CANEX 2021 se poursuivra le samedi 20 novembre, avec davantage de musique, d’expositions créatives et de plateformes de dialogue, et se terminera par un concert de musique mettant en vedette les meilleurs artistes de toute l’Afrique.

– FIN –

À propos de la Foire commerciale intra-africaine (IATF2021)

Organisée par la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) en collaboration avec l’Union africaine (UA) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la deuxième Foire commerciale intra-africaine (IATF2021) se tient actuellement à Durban du 15 au 21 novembre 2021.

L’IATF2021 fournit une plate-forme pour promouvoir le commerce dans le cadre de la ZLECAf. Elle réunit des acheteurs et des vendeurs continentaux et mondiaux et permet aux parties prenantes de partager des informations sur le commerce, les investissements et les marchés ainsi que des solutions de financement et de facilitation du commerce conçues pour soutenir le commerce intra-africain et l’intégration économique du continent. En plus d’établir des plateformes d’échange interentreprises et entre entreprises et gouvernements pour les transactions commerciales et les services de conseil, l’IATF2021 exploite également IATF2021 Virtual, une plateforme interactive en ligne qui reproduit l’événement physique. L’IATF2021 se concentre également sur l’économie créative de l’Afrique ainsi que sur l’industrie automobile avec des programmes dédiés. Une conférence se tient parallèlement à l’exposition et mettra en vedette des conférenciers et des panélistes de haut niveau abordant des questions d’actualité relatives au commerce, au financement du commerce, aux paiements, à la facilitation du commerce, aux infrastructures propices au commerce, aux normes commerciales, à l’industrialisation, aux chaînes de valeur régionales et à l’investissement.

Pour de plus amples informations sur l’IATF2021, veuillez visiter : www.intrafricantradefair.com

 

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